Maître.. [Madara l FB]

La barque est là, glissant sur une eau trouble, sur une eau souillée. Oui la barque est là, avançant lentement mais sûrement à travers des draps de brume laissant la vue de tout homme handicapée. Oui la barque est là, faisant siffler les doux mouvements de l'eau qu'elle caresse, à travers un silence trop bruyant. La barque n'est pas neuve, non bien au contraire, les multiples cicatrices du bois montre que c'est une barque qui a fait son temps, une barque qui a de l'expérience, pourtant quoi que l'on pourra dire sur l'âge de cette baraque, elle vogue mieux que quiconque à travers le liquide bleu qui immerge plus de la moitié des terres de Kiri no Kuni. Et c'est donc après avoir poussé son cri de bois qui se tord contre la berge d'une petite île, isolé et encore sous la domination de la nature, que l'embarcation se figea la tête dans la terre, laissant un être humain assez maigre posé pied à terre.

Son pas est lent et léger, sa détente est fine et avec son échine délicatement incliné il pénètre les terre de l'île tout en ne cessant pas de basculé son regard camouflé d'un chapeau de paille à travers la sombre végétation de l'île semblant chercher un chemin qu'il n'avait pas pratiqué depuis un moment et dont le temps avait effacé les traces. Ses pieds protégés de simple sandales tendent à s'enfoncer dans la vase à chacune de ses foulées, et c'est petit à petit que le jeune homme avance plus vite, il accélère tout en gardant de plus en plus une idée du chemin à prendre. Et c'est ainsi après quelques minutes de recherche qu'il arrive devant ce qui semble le pied d'une falaise. Ses mains frêles et quelques peu sales vinrent alors touché le roc, le palpé, comme si son but était de sentir les veines de la nature, ou plutôt, les mécanismes subtiles que peuvent dissimulés des éléments de la nature comme ça. Et c'est ainsi qu'après avoir glisser son ongle dans un pli de pierre et y avoir délecté un peu de son chakra que un bruit ne venant pas de Gaïa vint satisfaire le regard envieux du Juunin, il venait d'ouvrir le passage.

Le bas de la falaise se fissura en deux, suivant un tracé peu naturel, celui d'un porte. Les racines qui s'étaient installé avec le dents se déchiraient en deux, les cailloux qui n'avait pas réussit à s'accrocher à la paroi dévalé le reste de la falaise par dizaine, et le rugissement de la grotte qui venait de revoir le jour fit envoler une population de volatiles qui avaient loué domiciles sur les arbres alentours. C'est ainsi que le passage était ouvert, un passage qui était censé mené à l'objectif du jeune homme, les retrouvailles avec une certaine personne. C'est alors sous le coup de vent qui s'était dégagé par l'ouverture que le couvre chef du jeune homme se souleva quelque peu laissant apercevoir un visage envieux : Le regard était dénué d'expression, mais des lèvres légèrement plissé et un poing se resserrant trahissais une anxiété certaine mêlé à une attente qui s'était fait trop longue. Et dans la tête du jeune homme, cette phrase revenait tout le temps : "Tu n'es pas prêt, tu n'es pas prêt.."

Entrant avec force et conviction, le pas non chalant, le jeune homme avait en quelques secondes fuit la lumière pour se retrouvé engloutit par les ténèbres, retrouvant une aura familière, une aura qui l'avait abandonné autre fois, une aura paternelle. Relâchant tout ses muscles lorsqu'il vu ses deux globes rouge & bleu l'observait, l'instinct d’obéissance lui poussa à posé genou contre terre, tout en fixant ses yeux qui tel la matraque d'un maître l'avait martyrisé mais aussi éduqué.

« Maître.. » avait-il dit d'une voix ayant perdue toutes ces défenses.

Qui suis-je pour lui ? Suis-je son arme ? Son passe temps ? Où un simple pion sur son échiquier ? Qui suis-je ? Cette phrase résonnait dans ma tête tel les gouttelettes d'eau chutaient contre la roche. Le calme intérieur me faisait défaut à ce moment là, et l'anxiété me guettait. La première émotion que ses yeux avaient fait ressortir en moi était la joie, mais quelle joie ? Une joie comme celle que j'avais eu lorsque j'étais sous son aile ? Une joie comme celle que j'avais eu lorsque conquérant à Konoha après le ninja à la claymore creuse j'étais revenu vers lui ? Je n'étais pas devenu la personne que je voulais devenir, nul ne peut rêver d'être à mon âge le larbin d'un homme, cependant, j'aurais beau essayer de me convaincre que mon état actuel est minable, il ne me faut qu'apercevoir son regard puant de puissance pour me rappeler comme j'avais besoin de lui. Dans ce monde, il y a deux types d'homme, sont qui dirigent, et ceux qui suivent, mais qu'importe leurs différences, ces deux types d'homme ont un point commun, ils ont besoin de l'autre. Et c'est donc avec cette phrase que je me persuadais que mon maître avait besoin de moi, que je lui était utile, qu'il avait besoin de moi et donc que dans la finalité, il me donnait de l'importance.

Enfant, père ? Maître, élève ? Cardinal, serviteur ? Qu'importe comment définir la relation que l'on entretenait, le projet qu'il avait en tête était la seule chose dont je devais me soucier. Mon regard à la suite de mes confrontations psychologiques se fronça petit à petit, pour devenir le mien que le sien, un regard de marbre. Peut-être déteignait-t'il sur moi ? Peut-être était-il temps que je respecte l'éducation qu'il m'avait donné. L'expression morne de mon visage le fixé, semblant attendre de lui une quelconque satisfaction. Il n'avait plus devant lui un enfant, mais un adulte, et tel un fils se doit de prouver à son père qu'il est digne de confiance, je me devais de lui faire comprendre que le temps avait été un bon précepteur, et qu'il n'était plus question que je me retrouve inconscient dans ces bras une autre fois. A présent j'étais son arme, et non son fardeau.

« Quels sont vos mots ? » Le ton était soutenu, l'enfant était mort, Meido était née.